Alimentation et tendinites : Quels aliments privilégier ou éviter
Sommaire
- Comprendre le lien entre alimentation et tendinite
- Aliments à éviter en cas de tendinite
- Aliments recommandés pour apaiser une tendinite
- Quelle alimentation adopter selon le type de tendinite ?
- Micronutriments clés pour renforcer tendons et tissus conjonctifs
- Comment organiser son alimentation quotidienne pour limiter les tendinites ?
- Erreurs alimentaires qui entretiennent les tendinites
- FAQ : alimentation et tendinites
L’alimentation ne remplace pas un diagnostic médical ou la rééducation, mais elle peut clairement aggraver ou soulager une tendinite. Concrètement, certains aliments pro-inflammatoires et une alimentation trop acide peuvent entretenir la douleur, alors qu’une alimentation anti-inflammatoire, riche en micronutriments impliqués dans la synthèse du collagène, peut améliorer le confort des tendons et soutenir leur réparation. L’objectif de ce guide est de montrer, de façon structurée, quels types d’aliments limiter, quels types d’aliments privilégier et comment l’équilibre global de l’assiette influence l’inflammation tendineuse.
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Comprendre le lien entre alimentation et tendinite
L’alimentation agit sur les tendons de manière indirecte mais puissante, en modulant plusieurs grands mécanismes :
-
le niveau d’inflammation systémique (inflammation de bas grade),
-
le stress oxydatif (excès de radicaux libres),
-
l’équilibre acido-basique global de l’organisme,
-
la disponibilité des micronutriments nécessaires à la synthèse du collagène et à la réparation des tissus.
Une tendinite n’apparaît pas uniquement parce qu’on a “mal mangé” ; elle résulte d’un excès de contraintes mécaniques sur un tendon mal préparé ou mal alimenté. Mais une alimentation inadaptée peut :
-
augmenter la sensibilité à la douleur,
-
ralentir la réparation des tissus,
-
entretenir un état d’inflammation chronique qui empêche la tendinite de se calmer.
À l’inverse, une alimentation bien pensée peut créer un terrain métabolique plus favorable : moins d’inflammation, moins d’oxydation, meilleure disponibilité des briques de construction nécessaires aux tendons.
Pourquoi l'alimentation peut aggraver ou réduire l’inflammation des tendons
L’inflammation est un processus normal : c’est la réponse de l’organisme à une agression ou un stress mécanique. Dans une tendinite, le problème n’est pas l’inflammation en soi, mais le fait qu’elle devient persistante, mal contrôlée, parfois sur un terrain déjà inflammatoire.
1. Aliments pro-inflammatoires
Certains aliments ou schémas alimentaires augmentent la production de molécules pro-inflammatoires (cytokines, eicosanoïdes dérivés d’oméga-6, etc.) et favorisent l’inflammation chronique de bas grade.
En pratique, ce sont surtout :
-
les excès de sucres ajoutés (boissons sucrées, pâtisseries, snacks industriels),
-
les huiles riches en oméga-6 oxydés (huiles de friture, produits ultra-transformés),
-
les produits très transformés, riches en additifs, sel, graisses trans,
-
les grandes quantités de fast-food et de fritures.
Ces aliments n’attaquent pas directement le tendon, mais ils entretiennent un environnement où :
-
la circulation est moins optimale,
-
le tissu est plus sensible aux micro-lésions,
-
les signaux de réparation sont moins efficaces.
Résultat : une tendinite déjà présente peut rester plus douloureuse plus longtemps.
2. Aliments anti-inflammatoires
À l’inverse, certains profils alimentaires réduisent l’inflammation de bas grade :
-
des graisses de qualité (oméga-3 issus des poissons gras, certaines huiles vierges),
-
des fruits et légumes riches en polyphénols et antioxydants,
-
des sources de fibres qui améliorent la santé intestinale (et donc l’inflammation systémique).
Ces aliments ne “soignent” pas une tendinite par magie, mais ils permettent au corps de mieux gérer la réponse inflammatoire, de limiter les dérives chroniques et de favoriser l’équilibre plutôt que la sur-réaction.
3. Notion d’inflammation chronique de bas grade
L’inflammation chronique de bas grade est un état où l’organisme reste légèrement inflammé en permanence, sans crise aiguë, mais avec des marqueurs inflammatoires légèrement élevés.
Ce terrain est typiquement favorisé par :
-
une alimentation trop riche en sucre, en graisses oxydées, en produits ultra-transformés,
-
un manque d’aliments protecteurs (fruits, légumes, légumineuses, oméga-3),
-
parfois un excès de calories.
Dans ce contexte, le tendon est soumis à une double peine :
-
stress mécanique lié au sport, au travail, aux postures,
-
stress inflammatoire de fond lié à l’alimentation.
C’est là que l’ajustement nutritionnel devient un levier réel pour réduire la douleur et limiter les récidives.
Rôle de l’acidité métabolique dans les tendinites
Le débat sur l’alimentation acide et l’alimentation alcaline est souvent caricaturé, mais il existe un fond physiologique intéressant à comprendre.
1. Aliments acidifiants vs alcalinisants : de quoi parle-t-on vraiment ?
On ne parle pas du pH de l’aliment en bouche, mais de son impact métabolique après digestion.
-
Les aliments acidifiants sont ceux qui, une fois métabolisés, produisent une charge acide plus importante (protéines animales en excès, certains fromages, charcuteries, produits très salés, céréales raffinées consommées sans compensation végétale).
-
Les aliments alcalinisants sont principalement les fruits et légumes, certaines pommes de terre, légumineuses, qui apportent des minéraux (potassium, magnésium) et des composés capables de tamponner cette charge acide.
Le corps maintient son pH sanguin dans une plage très serrée, c’est non négociable. Mais une alimentation très acidifiante peut augmenter la charge tampon à gérer pour l’organisme et, chez certains profils, contribuer à un terrain moins favorable pour les tissus conjonctifs (tendons, ligaments, fascias).
2. Impact sur les tissus conjonctifs
Les tissus conjonctifs comme les tendons sont sensibles à leur environnement :
-
une charge acide élevée mal compensée peut s’accompagner d’une inflammation plus marquée,
-
certains auteurs évoquent un lien entre alimentation hyper-acidifiante, calcifications et douleurs chroniques, notamment dans certaines tendinopathies calcifiantes (même si le lien direct reste à prendre avec prudence).
Ce qui est raisonnable, et surtout utile, c’est de dire :
-
une alimentation très riche en produits animaux gras, en fromages, en céréales raffinées, sans apport suffisant en fruits et légumes, pousse clairement le curseur vers un terrain acidifiant et pro-inflammatoire.
-
à l’inverse, augmenter la part de végétaux alcalinisants et d’aliments bruts tend à rééquilibrer ce terrain, ce qui est cohérent pour quelqu’un qui veut ménager ses tendons.
3. Sans dériver vers le “tout alcalin”
Il est important d’éviter les excès de langage :
-
Non, un aliment “acide” ne va pas “attaquer” directement un tendon.
-
Oui, une alimentation globalement trop acidifiante et pro-inflammatoire peut contribuer à un milieu moins favorable à la réparation tendineuse.
L’objectif n’est pas de basculer dans un régime “100 % alcalin”, mais d’atteindre un équilibre : davantage de légumes, de fruits, de sources de bonnes graisses, et une consommation modérée de produits très acidifiants.
Comment l’alimentation influence la réparation du collagène
Un tendon, c’est essentiellement du collagène organisé.
Lorsque tu développes une tendinite, tu endommages en partie cette architecture de collagène.
Pour que le tendon se répare, il ne suffit pas de diminuer l’inflammation : il faut fournir les briques et les cofacteurs nécessaires à la synthèse du collagène.
1. Rôle des protéines
Le collagène est une protéine structurelle.
Sans apport protéique suffisant, l’organisme va prioriser d’autres fonctions vitales (enzymes, hormones, réparation musculaire) au détriment des tendons.
-
Un apport régulier en protéines de qualité (animales et/ou végétales bien combinées) est indispensable pour fournir les acides aminés nécessaires (notamment glycine, proline).
-
Certains aliments ou compléments à base de collagène hydrolysé peuvent également apporter des peptides spécifiques, mais la base reste l’apport protéique total.
2. Vitamine C : cofacteur indispensable
La vitamine C est un cofacteur majeur dans les réactions enzymatiques qui permettent la maturation du collagène.
Sans vitamine C suffisante, le collagène produit est de moins bonne qualité, moins stable, moins résistant.
Sources intéressantes :
-
agrumes,
-
kiwi,
-
poivron,
-
fruits rouges,
-
persil, certains légumes crus ou peu cuits.
L’idée n’est pas seulement d’éviter la carence, mais de garantir un apport quotidien régulier pour soutenir la réparation tendineuse.
3. Zinc et magnésium : régulation enzymatique et neuromusculaire
-
Le zinc intervient dans de nombreuses réactions enzymatiques, dont certaines liées à la réparation tissulaire et à la synthèse protéique. Un déficit prolongé ralentit les processus de régénération.
-
Le magnésium est impliqué dans la contraction / relaxation musculaire, la gestion de l’excitation nerveuse et de nombreuses réactions métaboliques. Un manque de magnésium peut favoriser les tensions musculaires, donc augmenter la pression sur les tendons déjà fragilisés.
Un apport régulier via l’alimentation (oléagineux, céréales complètes, légumineuses, légumes verts, fruits de mer pour le zinc) soutient ces processus sans forcément recourir d’emblée à la supplémentation.
4. Une vision globale : nutriments + contexte
La réparation du collagène dépend donc de plusieurs facteurs combinés :
-
protéines suffisantes,
-
apport régulier en vitamine C,
-
statut correct en zinc et magnésium,
-
environnement moins inflammatoire (moins de pro-inflammatoires, plus d’anti-inflammatoires),
-
et bien sûr, gestion de la charge mécanique sur le tendon.
L’alimentation ne remplace pas le travail de rééducation, mais elle peut clairement faire la différence entre une tendinite qui traîne et une tendinite qui évolue dans le bon sens.
Aliments à éviter en cas de tendinite
Certains aliments entretiennent un terrain pro-inflammatoire ou augmentent la charge acide métabolique, ce qui peut intensifier la douleur tendineuse ou ralentir la réparation. Les éviter ou les réduire permet de créer un environnement plus favorable à la récupération, sans remplacer les soins médicaux.
Les aliments pro-inflammatoires à limiter absolument
Ces aliments activent des cytokines inflammatoires (IL-6, TNF-α) et favorisent un état inflammatoire de bas grade qui rend les tendons plus sensibles et moins aptes à se réparer.
Catégories à réduire
-
Sucres ajoutés : sodas, pâtisseries, biscuits, céréales sucrées.
-
Fritures : beignets, fast-food, snacks de type chips.
-
Huiles riches en oméga-6 oxydés : huile de tournesol chauffée, margarine industrielle, huiles de friture réutilisées.
-
Produits ultra-transformés : plats préparés, sauces industrielles, snacks salés.
Pourquoi ces aliments posent problème
-
Ils augmentent le stress oxydatif, en réduisant la capacité du tendon à se régénérer.
-
Ils favorisent une inflammation chronique qui entretient la douleur.
-
Ils perturbent l’équilibre entre oméga-6 et oméga-3, élément clé pour la modulation de l’inflammation.
Aucun aliment ne “provoque” une tendinite, mais ces catégories créent un terrain inflammatoire défavorable.
Les aliments acidifiants qui peuvent favoriser les douleurs tendineuses
Ici, il ne s’agit pas de diaboliser des aliments, mais d’expliquer qu’un excès d’aliments acidifiants peut accentuer un déséquilibre métabolique qui entretient les douleurs tendineuses.
Aliments acidifiants à limiter (en excès)
-
Viande rouge en excès
-
Charcuterie
-
Fromages affinés
-
Produits céréaliers raffinés : pain blanc, pâtes blanches, pâtisseries
-
Excès de sel et aliments très salés
Pourquoi l’excès acidifiant peut gêner
-
Il augmente la charge de travail tampon pour l’organisme.
-
Sur un terrain déjà inflammatoire, il peut accentuer les douleurs musculaires et tendineuses.
-
Les tissus conjonctifs (tendons) sont sensibles à la qualité de l’environnement métabolique.
Encore une fois : tout est dans la dose et dans l’équilibre.
On ne cherche pas le “tout alcalin”, mais un meilleur ratio végétaux / acidifiants.
Les pièges alimentaires du sportif favorisant les tendinites
Certains aliments “sportifs” paraissent anodins, mais consommés en excès ou mal choisis, ils peuvent entretenir l’inflammation.
Pièges fréquents
-
Excès de whey sucrée : versions très sucrées ou aromatisées plusieurs fois par jour.
-
Barres protéinées industrielles : souvent riches en sucres, polyols, huiles raffinées.
-
Boissons énergétiques : sucres rapides, additifs, caféine excessive.
-
Surcharge en fructose : gels, compotes sucrées, jus industriels consommés en excès.
Ce qui pose problème
-
Ces produits peuvent augmenter la charge inflammatoire.
-
Ils stimulent des pics glycémiques favorisant l’inflammation.
-
Ils remplacent parfois des repas protecteurs (fruits, légumes, fibres, oméga-3).
Comment réduire facilement ces aliments au quotidien
Voici des stratégies simples, réalistes et applicables immédiatement.
Tableaux des substitutions utiles
|
Aliments à limiter |
Alternatives intéressantes |
|
Sodas, boissons sucrées |
Eau, thé infusé, eau citronnée sans sucre |
|
Fritures, snacks |
Cuissons douces, légumes rôtis, fruits secs non frits |
|
Charcuterie, viandes grasses |
Poulet, dinde, poisson blanc, œufs |
|
Fromages affinés |
Fromages frais (ricotta, faisselle) en portion modérée |
|
Barres industrielles |
Noix entières, fruits, yaourts nature |
|
Whey sucrée |
Whey neutre ou isolate non sucrée |
Organisation pratique
-
Préparer ses repas pour éviter le “dernier recours” industriel.
-
Remplacer 1 repas transformé par 1 repas maison par jour.
-
Augmenter la part végétale (salades, légumes vapeur, crudités).
-
Utiliser des huiles vierges (olive, colza) à la place d’huiles raffinées.
Ces changements suffisent souvent à réduire nettement la charge inflammatoire alimentaire.
Aliments recommandés pour apaiser une tendinite
Favoriser les aliments anti-inflammatoires, alcalinisants, et ceux qui soutiennent la réparation du collagène, pour créer un terrain plus favorable à la régénération tendineuse.
Les aliments anti-inflammatoires naturels
Ces aliments agissent sur les mécanismes de modulation de l’inflammation et aident à réduire la sensibilité tendineuse.
Catégories essentielles
-
Poissons gras : sardines, maquereau, saumon (riches en oméga-3 EPA/DHA)
-
Épices anti-inflammatoires : curcuma (curcumine), gingembre
-
Fruits rouges : myrtilles, framboises (polyphénols)
-
Huiles vierges : olive, colza
-
Ail et oignons : composés soufrés anti-inflammatoires
-
Légumes riches en antioxydants : brocoli, épinards, chou kale
Pourquoi ils fonctionnent
-
Ils diminuent la production de médiateurs pro-inflammatoires.
-
Ils augmentent la disponibilité des antioxydants nécessaires à la réparation.
-
Ils améliorent la circulation micro-capillaire, essentielle pour les tendons (faiblement vascularisés).
Les aliments alcalinisants pour réduire la charge acide
Objectif : rééquilibrer l’environnement métabolique en apportant plus de minéraux tampons.
Aliments alcalinisants clés
-
Légumes verts : épinards, haricots verts, brocoli
-
Pommes de terre vapeur : excellent aliment alcalinisant
-
Bananes : riches en potassium
-
Amandes entières : riches en minéraux
-
Quinoa : alcalinisant et riche en magnésium
-
Concombres, courgettes, carottes vapeur
Pourquoi c’est utile
-
Ces aliments apportent des minéraux comme le potassium, le magnésium, le calcium, qui aident à réguler la charge acide.
-
Un terrain métabolique mieux équilibré améliore le confort tendineux et réduit la pression inflammatoire.
Les aliments riches en collagène ou cofacteurs du collagène
Un tendon = collagène + minéraux + eau.
Pour reconstruire du collagène, il faut fournir :
-
les acides aminés nécessaires,
-
les cofacteurs enzymatiques.
Aliments utiles
-
Bouillons d’os : collagène naturel
-
Gélatine : source de glycine
-
Agrumes : vitamine C
-
Kiwi : vitamine C + antioxydants
-
Poivron rouge : vitamine C concentrée
-
Graines de courge : zinc
-
Œufs : acides aminés essentiels
Ces aliments soutiennent la synthèse du collagène, un processus central pour la réparation tendineuse.
Comment construire une assiette anti-tendinite
Voici un modèle simple, visuel et immédiatement applicable.
Modèle d’assiette anti-inflammatoire (principes)
|
Composition de l’assiette |
Rôle |
|
50 % légumes alcalinisants (verts, colorés, vapeur) |
réduire la charge acide + apport d’antioxydants |
|
25 % protéines maigres (poulet, poisson blanc, tofu) |
fournir les acides aminés nécessaires au collagène |
|
25 % glucides lents (quinoa, patate douce, riz complet) |
stabiliser énergie + éviter pics glycémiques |
|
1 cuillère d’huile riche en oméga-3 ou oméga-9 |
modulation de l’inflammation |
Principes importants
-
Cuissons douces : moins d’oxydation.
-
Fruits rouges ou agrumes en dessert.
-
Hydratation régulière pour favoriser la diffusion des nutriments.
Ce modèle permet de créer un terrain favorable à la récupération tendineuse, sans rigidité inutile.
Quelle alimentation adopter selon le type de tendinite ?
L’alimentation ne remplace jamais les soins, mais elle peut adapter le terrain métabolique selon la localisation de la tendinite, en modulant l’inflammation, la charge acide et la disponibilité des nutriments essentiels.
Chaque type de tendinite a ses particularités mécaniques et vasculaires. L’objectif est d’ajuster l’alimentation pour créer un environnement plus propice à la réparation, sans tomber dans le médical.
Tendinite d’Achille : focus anti-inflammatoire et oméga-3
Le tendon d’Achille est l’un des plus peu vascularisés du corps. Cette faible vascularisation limite l’arrivée de nutriments, ce qui ralentit la régénération.
Ici, l’objectif est d’apporter des aliments capables de moduler l’inflammation et d’améliorer la qualité des lipides disponibles dans le sang.
Pourquoi les oméga-3 sont essentiels
-
Ils réduisent la production de molécules pro-inflammatoires dérivées des oméga-6.
-
Ils facilitent une meilleure fluidité membranaire, ce qui optimise les échanges dans les zones mal vascularisées.
-
Ils participent indirectement à la souplesse et à l’intégrité des tissus.
Aliments prioritaires
-
Poissons gras (sardine, maquereau, saumon)
-
Huile de colza ou huile de noix (ajout cru)
-
Amandes, noix (en quantité modérée)
-
Légumes riches en polyphénols (épaule moins vascularisée → besoin accru en antioxydants circulants)
Rôle des antioxydants
Dans les zones peu vascularisées, les antioxydants circulants (polyphénols, vitamine C) contribuent à limiter le stress oxydatif autour du tendon, ce qui facilite un environnement de réparation plus stable.
Tendinite de l’épaule ou tendinite calcifiante : réduire les aliments acidifiants
Les tendinites de l’épaule, notamment les tendinopathies calcifiantes, sont souvent associées à une surcharge locale et parfois à une tendance à la calcification des tissus.
Sans entrer dans la pathologie, on peut expliquer que :
-
un terrain acidifiant, combiné à une alimentation pauvre en végétaux, peut favoriser un environnement métabolique qui ralentit la dissolution des dépôts et entretient la douleur ;
-
certains profils alimentaires augmentent la charge acide, ce qui pèse sur les tissus conjonctifs.
Aliments acidifiants à réduire
-
Viande rouge en excès
-
Charcuterie
-
Fromages affinés
-
Pain blanc, pâtes blanches
-
Snacks salés et plats industriels
Pourquoi c’est utile
Réduire cette charge acidifiante permet de :
-
limiter la pression métabolique exercée sur les tissus,
-
améliorer l’équilibre calcium/phosphore,
-
favoriser un environnement plus propice à la stabilisation des dépôts calciques.
On ne “dissout” pas une calcification avec l'alimentation, mais on crée des conditions moins irritantes pour les tissus.
Tendinite du coude (tennis elbow) : priorité antioxydants et magnésium
Le tennis-elbow combine souvent trois éléments :
-
microtraumatismes répétés,
-
stress oxydatif local,
-
tensions musculaires autour de l’avant-bras.
Pourquoi le magnésium est clé
-
Il participe à la relaxation musculaire, diminuant la traction exercée sur le tendon.
-
Il favorise une meilleure transmission nerveuse, réduisant les tensions involontaires.
-
Il contribue à la gestion du stress (qui impacte le tonus musculaire de base).
Pourquoi les antioxydants
Les microtraumatismes répétés génèrent un excès de radicaux libres.
Apporter des antioxydants via l’alimentation aide à :
-
limiter le stress oxydatif,
-
réduire l’irritation tendineuse,
-
optimiser la réparation.
Aliments recommandés
-
Légumes verts (magnésium)
-
Amandes, noix de cajou (magnésium + antioxydants)
-
Fruits rouges (polyphénols)
-
Agrumes, poivron (vitamine C)
Ajuster les apports selon l’intensité de la douleur
L’alimentation doit s’adapter à la phase : début, pic douloureux, ou retour progressif.
En phase douloureuse
-
Augmenter les anti-inflammatoires naturels (poissons gras, curcuma, gingembre).
-
Augmenter les légumes alcalinisants (verts, colorés).
-
Diminuer les acidifiants (charcuterie, fromages affinés, excès de céréales raffinées).
-
Fractionner les repas pour limiter les pics glycémiques.
En phase d’amélioration
-
Réintroduire progressivement les aliments plus denses (raisonnablement).
-
Maintenir la base : 50 % légumes, bonne hydratation, bonne qualité lipidique.
En phase de consolidation
-
Stabilisation des oméga-3 / oméga-6.
-
Vérification de l’apport en magnésium, vitamine C, zinc.
-
Assiettes structurées autour de l’équilibre acido-basique.
Micronutriments clés pour renforcer tendons et tissus conjonctifs
Certains micronutriments jouent un rôle essentiel dans la réparation, la minéralisation, la stabilité et la synthèse du collagène. Ils ne guérissent pas une tendinite, mais ils conditionnent la qualité du tissu réparé.
Vitamine C : indispensable pour la synthèse du collagène
La vitamine C est un cofacteur incontournable des enzymes qui stabilisent les fibres de collagène (hydroxylation de la proline et de la lysine).
Rôle physiologique
-
Collagène mieux structuré, plus résistant
-
Réduction du stress oxydatif
-
Soutien du système immunitaire (influe indirectement sur la réparation)
Aliments riches
-
Kiwi
-
Agrumes
-
Poivron rouge
-
Fruits rouges
-
Persil, brocoli
Apport quotidien essentiel (stock limité dans le corps).
Zinc, cuivre, magnésium : synergie pour la réparation tendineuse
Ces trois minéraux interviennent dans :
-
la synthèse protéique,
-
la stabilisation du collagène,
-
le fonctionnement des enzymes réparatrices.
Zinc
-
Participe à la prolifération cellulaire
-
Soutient la réparation tissulaire
-
Sources : graines de courge, fruits de mer, légumineuses
Cuivre
-
Nécessaire à la liaison croisée du collagène (solidité du tendon)
-
Sources : noix de cajou, amandes, abats (modérément), cacao brut
Magnésium
-
Agit sur la relaxation musculaire
-
Réduit la tension excessive sur le tendon
-
Sources : amandes, lentilles, épinards, sarrasin
La combinaison zinc + cuivre + magnésium soutient le remodelage tendineux.
Vitamine D et calcium : équilibre inflammatoire et minéralisation
La vitamine D ne sert pas uniquement à fixer le calcium.
Elle joue un rôle dans :
-
la modulation de l’inflammation,
-
la sensibilité des cellules immunitaires,
-
la minéralisation des tissus.
Calcium
-
Utile pour la santé globale du tissu conjonctif
-
À ne pas surconsommer en cas de tendinite calcifiante
-
Sources : sardines, amandes, légumes verts, yaourts nature
Vitamine D
-
Soutient l’immunité
-
Contribue à limiter l’inflammation chronique
-
Sources alimentaires limitées : poissons gras, œufs ; exposition solaire nécessaire
Comment couvrir ces besoins sans supplémentation systématique
Voici une approche 100 % alimentation.
Tableau pratique d’apports alimentaires
|
Besoin |
Aliments efficaces |
Pourquoi |
|
Vitamine C |
Kiwi, agrumes, poivron |
Cofacteur du collagène |
|
Magnésium |
Amandes, lentilles, cacao, épinards |
Relaxation + enzymes |
|
Zinc |
Graines de courge, légumineuses, fruits de mer |
Réparation cellulaire |
|
Vitamine D |
Poissons gras, œufs |
Régulation inflammatoire |
|
Cuivre |
Noix de cajou, cacao, sésame |
Solidité du collagène |
Conseils pratiques
-
1 fruit riche en vitamine C par repas.
-
Une source de magnésium chaque jour (amandes, légumineuses).
-
Poissons gras 2 à 3 fois par semaine.
-
Doubler la portion de légumes verts les jours douloureux.
- Éviter la surconsommation de calcium en cas de tendinite calcifiante.
Comment organiser son alimentation quotidienne pour limiter les tendinites ?
Une journée anti-tendinite repose sur trois piliers : réduire l’inflammation le matin, équilibrer acide/alcalin le midi, favoriser la régénération le soir, avec des collations stratégiques pour stabiliser l’énergie.
Matin : réduire l’inflammation dès le réveil
Au réveil, l’objectif est de calmer l’inflammation nocturne et de remplir les réserves en micronutriments protecteurs.
Principes clés
-
Choisir des fruits riches en polyphénols pour réduire le stress oxydatif.
-
Ajouter une source protéique digeste pour soutenir la synthèse du collagène.
-
Éviter les sucres rapides pour ne pas déclencher de pics inflammatoires inutiles.
Exemples d’aliments pertinents (sans répétition des sections précédentes)
-
Fruits : myrtilles, cassis, raisin noir, pomme, kiwi
-
Protéines digestes : skyr nature, yaourt grec, tofu soyeux, œufs pochés
-
Glucides lents : flocons d’avoine, pain complet, quinoa soufflé
-
Ajouts : cannelle, cacao brut (richesse en antioxydants)
Ce bloc combine antioxydants, fibres, protéines, et glucides maîtrisés pour commencer la journée sur un terrain stable.
Midi : équilibre acido-basique + protéines de qualité
Le repas du midi doit maintenir un équilibre acide–alcalin, fournir des protéines structurales, et éviter la somnolence postprandiale (souvent inflammatoire).
Objectifs
-
Avoir une assiette avec un fort volume végétal pour neutraliser la charge acide.
-
Fournir des protéines maigres utiles à la reconstruction tissulaire.
-
Intégrer des glucides à index modéré pour soutenir l’énergie sans inflammations inutiles.
Structure recommandée
-
Légumes cuits (verts + colorés)
-
Protéines de qualité : volaille, poisson blanc, tempeh
-
Glucides lents : quinoa, légumineuses, patate douce
-
Huiles vierges en assaisonnement (olive, colza)
Le midi, la priorité est au ratio végétaux / acidifiants, essentiel pour réduire la tension métabolique sur les tendons.
Soir : favoriser la récupération tendineuse
Le soir, le corps bascule en mode réparation. C’est le meilleur moment pour apporter des aliments favorisant :
-
la synthèse du collagène,
-
le calme inflammatoire,
-
la récupération du tissu conjonctif.
Aliments à privilégier
-
Légumes alcalinisants : courgettes, carottes vapeur, brocoli, épinards
-
Protéines légères : poisson blanc, tofu ferme, omelette simple
-
Sources de cofacteurs du collagène : poivron, citron, fruits riches en vitamine C, graines de courge
-
Graisses anti-inflammatoires : une cuillère d’huile de colza ou d’olive
Ce repas maximise la récupération tendineuse nocturne et réduit les réveils douloureux.
Collations anti-tendinites
Les collations doivent éviter les pics glycémiques et fournir micronutriments + antioxydants.
Exemples de collations pertinentes
-
Fruits entiers (orange, pomme, baies)
-
Légumes croquants (carottes, concombre)
-
Amandes ou noix (portion modérée)
-
Yaourt nature sans sucres
-
Thé vert infusé (léger anti-inflammatoire)
Ces collations maintiennent la stabilité métabolique et réduisent les “micro-inflammations” entre les repas.
Erreurs alimentaires qui entretiennent les tendinites
Certains comportements alimentaires aggravent l’inflammation, la douleur et ralentissent la réparation tendineuse. Les identifier permet de corriger rapidement le terrain.
Déséquilibre oméga-6 / oméga-3
Un excès d’oméga-6 (présent dans de nombreuses huiles industrielles) favorise la production d’eicosanoïdes pro-inflammatoires.
Un manque d’oméga-3 empêche le corps de compenser cette tendance.
Conséquences
-
Sensibilité accrue des tendons
-
Ralentissement de la réparation
-
Inflammation persistante
Sucres rapides et pics glycémiques
Les pics de glycémie stimulent des molécules pro-inflammatoires et créent des fluctuations énergétiques défavorables.
Pourquoi c’est un problème
-
Augmentation des cytokines inflammatoires
-
Stress oxydatif accru
-
Réduction de la qualité des tissus conjonctifs
Hydratation insuffisante et tendons déshydratés
Un tendon contient beaucoup d’eau ; c’est un tissu qui dépend d’une bonne hydratation pour conserver son élasticité.
Manque d’eau =
-
Tissu plus rigide
-
Frottements plus importants
-
Sensibilité accrue à l’effort
Comment corriger ces erreurs rapidement
Voici des corrections simples, applicables immédiatement.
Stratégies pratiques
-
Remplacer 2 portions d’oméga-6 par des huiles colza/olive.
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Échanger desserts sucrés contre fruits entiers.
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Ajouter un verre d’eau à chaque repas.
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Doubler la part de légumes verts sur la journée.
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Limiter les produits ultra-transformés à 1 par jour maximum.
Ces ajustements améliorent rapidement le terrain inflammatoire.
FAQ : alimentation et tendinites
Quels aliments provoquent des tendinites ?
Aucun aliment ne crée une tendinite en soi.
En revanche, une alimentation trop riche en pro-inflammatoires, sucres ajoutés, huiles oxydées ou produits ultra-transformés entretient un terrain inflammatoire qui rend les tendons plus sensibles.
Quel aliment pour éviter les tendinites ?
Pas un aliment unique, mais trois familles protectrices :
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anti-inflammatoires (poissons gras, curcuma, ail),
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alcalinisants (légumes verts, pommes de terre vapeur),
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riches en micronutriments du collagène (fruits riches en vitamine C, graines de courge).
Quels aliments éviter en cas de tendinite ?
Eviter les :
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sucres ajoutés,
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fritures,
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produits ultra-transformés,
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charcuterie et viandes grasses,
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fromages affinés et produits très salés.
Ces aliments accentuent la charge inflammatoire.
Quelle alimentation pour soigner une tendinite ?
Une bonne alimentation n’anéantit pas une tendinite, mais elle aide à :
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réduire l’inflammation,
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soutenir la réparation du collagène,
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améliorer le confort des tissus.
En pratique : oméga-3, végétaux alcalinisants, vitamine C, magnésium, et protéines de qualité.
Eric MALLET
Spécialiste en Nutrition Sportive