Quels sont les besoins en vitamines chez l’adulte ou chez l’enfant ?

Rappelons-le rapidement à nouveau, il existe deux grandes catégories de nutriments. Il y a d’une part les macronutriments tels les protéines, les glucides et graisses qui sont nécessaires en grandes quantités (grammes) et les micronutriments que l’on compte en milligrammes ou en microgrammes. Disons que la seconde catégorie est indispensable à la première, un constat souvent constaté au détriment de la santé des personnes carencées. Vitamines, minéraux, oligoéléments et autres antioxydants d’origine végétale sont tout aussi indispensables à la santé de l’individu que les glucides ou les protéines. Reste à savoir dans quelle proportion les micronutriments doivent être apportés à l’organisme. De manière réaliste, quels seraient vos besoins en vitamines et en minéraux ?

En effet, les besoins nutritionnels en vitamines, minéraux ou antioxydants varient largement en fonction de l’âge, de l’activité physique, de la pratique sportive ou au contraire de la sédentarité d’un individu. Dans ces conditions, comment pouvons-nous déterminer les besoins nutritionnels en micronutriments chez l’adulte ou chez l’enfant ? C’est précisément l’objet de cet article…

Comment déterminer les besoins nutritionnels en vitamines et minéraux de l’individu ?

Si les besoins nutritionnels en vitamines, minéraux, oligoéléments et antioxydants sont variables au cours de l’existence, il n’y a pas, par définition de besoin réellement quantifiable pour les antioxydants d’origine végétale alors que les antioxydants vitaminiques répondent tout aussi peu à l’établissement d’une norme réellement vérifiable sur le plan scientifique. Par exemple, les autorités sanitaires considèrent que 80 mg de vitamine C (acide ascorbique) répondent aux besoins nutritionnels journaliers d’un individu adulte. Pourtant, des apports nutritionnels bien plus importants sont apportés par une alimentation riche en fruits et en légumes ou par le biais de compléments alimentaires.

En réalité, et même si les sciences médicales ont un mot à dire à ce sujet, il est objectivement impossible d’évaluer les interactions cellulaires ou organiques entre les radicaux libres et les antioxydants à un moment donné chez une personne lambda. Cela est dû autant à ces interactions qui protègent l’organisme qu’aux multiples métabolismes associés aux vitamines et aux minéraux, zinc, magnésium, phosphore, etc.

Sur quelles bases se fondent les autorités sanitaires pour déterminer les besoins nutritionnels en micronutriments ?

Les autorités sanitaires établissent des normes en fonction de plusieurs critères. Ces normes ont pour objet d’établir des critères d’acceptabilité nutritionnelle, en tenant compte autant d’un minimum vital que de déterminer une moyenne, plus que de fournir une valeur maximale pour un nutriment. C’est ainsi que sont déterminés les AJR pour Apports Journaliers Recommandés, aujourd’hui désignés sous l’acronyme VNR ou Valeurs Nutritionnelles Recommandées. Il s’agit donc bien de valeurs nutritionnelles conseillées, ce qui, dans la plupart des cas, ne constitue pas une information réellement significative pour le consommateur lambda. Cela l’est d’autant moins que certains micronutriments sont inoffensifs à forte dose (par exemple la vitamine C) alors d’autres (comme la vitamine A ou D) peuvent être néfastes, voire toxiques à fortes doses.

Les VNR ou Valeurs Nutritionnelles Recommandées ne constituent pas des limites à ne pas dépasser

Ces valeurs ne sont, au mieux qu’indicatives des apports nutritionnels minimums en micronutriments, vitamines, minéraux et oligoéléments. Par exemple, si vous prenez une barre protéinée présentant 100 % des apports journaliers en vitamine B6, cela ne veut pas dire que d’en prendre plus durant la journée risque de vous causer du tort sur le plan de la santé. 100 % des VNR signifient plutôt que les apports nutritionnels constatés en vitamine B6 correspondent aux besoins journaliers d’un organisme sédentaire lambda. Là, aussi, il faut rappeler qu’un sédentaire présente des besoins moindres en micronutriments par rapport à un sportif, surtout s’il pratique des entraînements intenses. D’autre part, ces mêmes valeurs peuvent être significatives pour certaines formes vitaminiques et non significatives pour d’autres. C’est par exemple le cas pour la vitamine B12 sous forme de cyanocobalamine dont les VNR sont significatifs. A l’opposé, la forme naturelle de cette vitamine en méthylcobalamine ne connaît pas de limitations précises.

Comment faut-il interpréter les VNR sur les besoins en vitamines et autres indications nutritionnelles officielles ?

A vrai dire, il est préférable de tenir compte des VNR comme d’une valeur indicative, étant donné ce que nous avons mentionné ci-dessus sur certaines vitamines par exemple. En effet, les VNR ont été établies en fonction des besoins nutritionnels moyens (BNM), qui correspondent à une valeur statistique excluant les carences. Les notions de référence nutritionnelle pour la population (RNP) et d’apport satisfaisant (AS) ont également été prises compte dans le calcul de la VNR. A nouveau, il s’agit de valeurs statistiques nutritionnelles moyennes et subjectives pour certaines d’entre-elles. Il faut cependant rester conscient que les statistiques et la réalité biologie médicalement démontrée sont deux choses bien différentes. En prenant un autre exemple, celui de la vitamine D, disons que les VNR apparaissent de plus en plus clairement comme insuffisants en regard des avancées de la recherche scientifique et ce, de manière quasiment unanime selon les chercheurs. Ainsi, la science a mis en valeur l’importance de cette vitamine pour la longévité de l’être humain, ainsi que pour la force musculaire.

La vitamine D est le meilleur exemple de micronutriment dont les besoins journaliers sont les plus complexes à établir…

Nous savons aujourd’hui que la vitamine D intervient comme un régulateur indirect du rendement phosphocréatine/ATP, ainsi que d’autres mécanismes biologiques proches des échanges d’énergie cellulaire. De là, chez la plupart des individus, un apport de 200 à 400 UI de vitamine D3 ne correspond pas aux recommandations déterminées par la recherche clinique. Mais à l’opposé, un apport supérieur à 10000 UI pourrait s’avérer problématique chez certaines personnes, et dans certains cas bien précis. Cependant, le rapport entre la vitamine D et la vitamine K fait également partie de l’équation. Vous comprendrez donc facilement qu’il ne suffit pas de déterminer une valeur vitaminique pour énoncer une vérité transposable à tous individus, étant donné la complexité du corps humain et de ses métabolismes.

De la même manière, les sportifs n’auront pas les mêmes besoins en vitamines ni en antioxydants que les sédentaires. L’activité sportive, surtout quand elle est intense, entraîne une consommation beaucoup plus élevée d’antioxydants, la présence de radicaux libres étant naturellement plus haute, du fait de l’exercice et de l’accélération du métabolisme. Vous comprenez dès lors que d’établir des recommandations crédibles en termes de micronutriments s’avère particulièrement complexe. Toujours est-il que nous pouvons vous donner les chiffres correspondant aux recommandations actuelles, tant pour l’adulte que chez l’enfant, comme ci-dessous :

VNR chez l’adulte et l’enfant de 11 à 14 ans

Article écrit par:

Eric Mallet

Merci pour votre lecture ❤️